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Récits de tout genre? C'est ici !

Trent Faelth

 

1.Un mage turbulent

-Trent ! Viens ici !

Je soupirai intérieurement. Père avait découvert ma «petite bêtise». Nous étions dans l'un des somptueux couloirs de la demeure des Faelth, réputé pour leur endurance et leur courage au combat.
Père m'attendait, tapant du pied. Il désigna le mur, ou plutôt une tapisserie.

-Qu'est ce que c'est que ça ? Dit-il, rouge de colère.

-Hum...Quelque chose de très artistique ?

-Tu me prend pour un imbécile ? Cette tapisserie est à moitié brûlée et j'ai ma petite idée sur la façon dont c'est arrivé !

-Pour ta question, non, pas plus que d'habitude. Bon, je t'avoue que c'est moi qui l'ai cramée, je ... jouait avec le feu pour ainsi dire.

-Les dieux m'ont punis en te faisant mage. Si tu pouvais être comme ton frère, lui, c'est un vrai guerrier, pas un gamin qui s'amuse à jongler avec les éléments.

Vexé, je tendis la paume de ma main vers le mur opposé et une décoration pris instantanément feu.

-Oups. Sur ce je me retournai et m'éloignai d'un pas nonchalant et entendis père pousser des jurons.
En me dirigeant vers ma chambre, je croisais une fenêtre et vis qu'il pleuvait, je m'accoudais à celle-ci et regardait les gens s'affairer à leurs occupations dans la cour. Les palefreniers s'occupaient des chevaux et des serviteurs allaient et venaient. Un large sourire aux lèvres, je gelais l'eau sous les pieds d'un homme qui glissa et s'écroula au sol. Je ricanai. Une puissante bourrasque de vent me frappa soudain et mis fis tomber en arrière.

-Il me semble t'avoir déjà dis de ne pas te servir de tes pouvoirs de cette manière.

Une femme élancée avec de long cheveux blond se tenait au dessus de moi.

-Salut, chérie. Dis-je insolemment en fixant ses yeux bleus

-Tu veux vraiment valser par la fenêtre ?

Prenant la menace au sérieux, je me levai et esquissais un autre sourire.

-Désolé, je ne recommencerais plus.

-Ca fait cinq ans que te me dis ça. Quand tu avais seize ans je comprenais que tu t'amuse avec tes pouvoirs mais là, je vais devoir sévir.

-Tu ne maltraiterais pas le fils du Seigneur Faelth tout de même !

-J'en ai tout à fait le droit, il t'a placé sous ma responsabilité.

Sa sentais pas bon pour moi. Denna regarda à son tour par la fenêtre.

-Quel beau temps ! Je pense qu'une nuit à la belle étoile te fera du bien !

Je devins livide « Tout ça parce que j'ai fait tomber un serviteur ? »

-Et brûlé une tapisserie qui coûte plus chère que toi. Vélaria viens ici !

Une jeune servante sortit de nul part et Denna lui ordonna :

-Accompagne le jeune Faelth dehors et dis aux gardes de l'empêcher d'entrer et cela jusqu'à l'aube.

-Madame ?

-C'est un ordre. Et au fait, si il essaie de te draguer, fait lui ce que je t'ai appris.

Elle acquiesça et me pria de la suivre. Je la suivi sans broncher. C'était vraiment une jolie fille. En passant devant Denna, je lui tirai la langue et elle soupira. Tout au long du trajet en direction de la porte, je lui offrit mon sourire le plus séducteur. Rouge comme une pivoine, elle dit aux gardes les directive de Denna et ceux-ci me dévisagèrent. Vélaria m'offrit la porte et je m'adressais à elle :

-Vous voulez venir avec moi ? Une nuit à la belle étoile, ca risque d'être amusant.

-Excusez moi, je ne veux pas être trempée jusqu'au os. Sur ce elle me poussa dehors et ferma la porte. Furieux, je traversais la cour en traînant les pieds. Soudain ceux-ci dérapèrent et je m'étalais par terre. Je regardais le sol et mes doutes furent confirmé, il était gelé là où j'avais mis les pied. Je levai les yeux et aperçu Denna à l'une des grandes fenêtre. Elle me fit un signe de la main. C'était vraiment une sale journée.

 

2. Une dure soirée

 

 

J'étais assis, seul, à une table dans la miteuse auberge du village le plus proche. Ça puait la sueur qui venait des paysans qui s'installaient ici pour se reposer après une dure journée de labeur. L'odeur me dégoûtais, sans compter le fait que le contenu de mon assiette n'avait rien d’appétissant. Avec une mine écœurée je repoussais mon plat et me contentais de la bière qui était respectable. J'observai la pièce. Une petite cheminée chauffait la salle remplie de tables pleines d'ivrognes et villageois. La serveuse évitait habilement les mains voyageuses des clients tout en déposant les commandes. Je soupirais, elle n'était même pas mignonne. A un des coins de la salle se trouvait un homme qui m'intriguais. Je ne pouvais voir son visage car il était encapuchonné, un arc était posé contre sa chaise et deux couteaux, un petit et un grand, était accroché à sa ceinture. Celui-là, valait mieux ne pas l'ennuyer. J'entendis un petit cris et reportai mon attention au centre de la pièce. Un homme plus ivre que les autres avait saisi la serveuse et ne semblait pas vouloir la lâcher, elle le gifla et il lui tordis le poignet, je me redressais brusquement en apercevant un couteau à la main de l'homme. J'allais me lever lorsqu'une main se posa sur mon épaule.

-Ne bougez, votre joli minois risquerais d'être amoché par l'un de ses hommes.

Vexé, je levais les yeux. C'était l'homme encapuchonné. Je croisais son regard et fut frappé par la dureté de celui-ci. La serveuse poussa un nouveau cris, l'ivrogne approchait son couteau un peu trop prés et je sursautais lorsque une lame traversa le poignet de l'agresseur. Celui-ci hurla de douleur et lâcha son arme. Tout le monde fixa l'homme qui avait lancé le petit couteau. Il s'éloigna de moi et s'approcha des amis de l'ivrogne qui avançaient eux aussi vers lui. Ça allait devenir intéressant. Un premier homme attaqua et le défenseur de la serveuse évita le coup de poing agilement et riposta en frappant son ennemi, au plexus solaire, qui tomba à genou le souffle coupé. Le mouvement avait fait tomber la capuche du personnage mystérieux et je pus étudier ses traits. Il était jeune et devait avoir mon âge. Il avait des cheveux châtains foncé qui lui retombaient sur les épaules ainsi que des yeux bruns. Il un visage torturé, me dis-je. Il restait trois combattant contre lui et ils se jetèrent tous sur lui. Au lieu de reculer, le jeune homme plongea sur celui de droite et la mis à terre à l'aide d'un crochet droit bien placé et il empêcha le deuxième de réagir en lui donna un coup de coude dans le nez. Le dernier homme sortit de l'auberge sans demander son reste. La serveuse se jeta dans les bras du jeune homme.

-Merci Spirti ! Sanglota t'elle.

Veinard. Si il ne m'aurait pas dis de rester assis se serait dans mes bras quelle se trouverait. Je vidais ma chope et sortit à mon tour. J'inspirai un goulée d'air nocturne et m'apprêtais à m'éloigner lorsqu'une femme à l'entrée d'une ruelle me fis signe de la suivre en me lançant un langoureux regard avant d'entrer dans la ruelle. Sourire au lèvre je la suivis. La ruelle était vide, étrange. Je sentis une vive douleur à l'arrière du crâne avant que les ténèbres m'emporte.

La première chose que je sentis lorsque j'ouvris mes yeux fut un horrible mal de tête. J'étais attaché à une chaise, ce qui n'augurait rien de bon. Je remuais tout ce que je pouvais pour m'assurer que j'étais entier. A part le fait qu'un liquide tiède, sûrement mon sang, coulait le long de mon visage, j'étais indemne. Je fis enfin attention à ce qu'y m'entourait. Pour la soirée à la belle étoile c'est raté. En effet je me trouvai dans une grotte entouré de personne, des brigands, vu la façon dont ils étaient habillés et armés. Il n'avait pas encore remarqué que j'étais réveillé et j'en profitais pour deviner qui était leur chef. La seule autre personne assise sur une chaise, près du feu et dominant les autres hommes assis à terre, était un homme massif, arborant une barbe noire en désordre, ça devait être lui. Sentant un regard peser sur lui, il leva les yeux et les planta dans les miens. Je dégluti, c'était un de ces regards effrayant que seul un être mauvais pouvais faire. Il se redressa et vînt se pencher vers moi.

-Bien dormi, Faelth ?

-Que me voulez vous ? Ce type avait vraiment une mauvais haleine.

-Quand j'ai appris que le jeune fils de Faelth était dans les parages, je me suis dit qu'on offrirait une belle rançon pour toi. Me dit-il, un large sourire au lèvres. J'ai jamais capturé quelqu'un aussi facilement, haha ! Ma sœur a du te faire un sacré effet !

Je suivi son regard vers la sœur en question, occupée à aiguiser une lame. Je ne pu retenir un gloussement hystérique.

-Qu'est ce qu'y te faire rire ?!

-Pas possible qu'une femme comme celle la aie les même parents qu'un homme...hum comme toi, haha...

Je poussai un petit cris lorsqu'il colla son poing dans mon visage. Il était apparemment très susceptible. La chaise tomba en arrière, je roulai sur moi-même et me redressai. Tout les yeux ne se posèrent pas sur moi mais sur la corde qui m'attachait. Elle brûlait. J'invoquais une boule de feu qui plana au dessus de ma paume.

-La prochaine fois renseigner vous avant d'enlever quelqu'un. C'était à mon tour de sourire.

Pas du tout effrayé, le chef des brigands dégaina son épée et dis :

-Dis moi, combien de boules pourras tu envoyer avant qu'on te tue ?

-Hé bien, je vais vous laisser décider qui m'attaquera premier pour ce faire tuer pendant que les autres me neutraliseront.

-Mourir ne nous dérange pas. T'es foutu mec.

Désespéré, je regardais autour de moi en quête d'une échappatoire. Oh...un tonneau de poudre.

-Dans ce qu'a nous brûlerons tous en enfer ! Et je lançais mon sort. Il y eu une grande détonation suivit d'une multitude de cris de douleur. Je fus projeté au sol par l'explosion et un morceau de la voûte de la grotte s'écrasa sur ma jambe. Je hurlais. Bloqué je regardais les corps écrasés et les survivants qui s’échappaient. Un sourire se plaqua malgré tout sur mon visage lorsque j’aperçus le cadavre du chef, du moins ce qu'il en restait. Sourire qui se figea quand je vis sa sœur qui boitait vers moi épée en main. Merde. Une fois au dessus de moi, elle brandit son épée.

-Crève, enfoiré.
Je ne pouvais pas me défendre, incapable de bouger

-Par les six dieux, éléments aidez-moi !

La terre trembla, j'étais couvert de sueur, jamais je n'avais utilisé une telle énergie, et une racine sortit du sol et transperça le corps de la femme, qui eu une expression figée avant de s'écrouler près de moi. La grotte s'écroulait. La mort était proche. Une voix résonna dans ma tête, tiens bon Trent, je te sauverais, et je m'évanouis.

Denna se tenait au dessus de moi et me caressait les cheveux. En me voyant ouvrir les yeux elle sourit.

-Ne recommence plus jamais, la terre à tremblé sur plusieurs kilomètres. Ça aurait pu te tuer.

-J'allais de toute façon mourir si je ne faisait rien. Je me redressais. Comment m'as tu trouvé ?

-Ne te voyant pas revenir à l'aube j'ai fouillé les environs. J'ai entendu l'explosion. T'as fais fort.

-Tu sais c'est quoi le pire ? J'ai adoré, tu peux m'apprendre à me battre ?

-Tu as décidément pris un sacré coup, Trent.

 

 

3.1 L'apprentissage

 

 

Après cet événement, les gens du château me regardaient différemment. Ils ne me voyaient plus comme un gamin qui ne pensait qu'a courir après les servantes, mais comme un homme dangereux. Lorsque père appris que j'avais démantelé à moi seul un groupe de bandit qui terrifiait la région, tout ce qu'il fit fût un signe d'approbation. Il a toujours été avare de compliments. Mon train de vie changea aussi quelque peu, en plus des cours d'histoire et de géographie, Denna m'apprenait à utiliser les éléments de façon plus agressive. Mon frère, Teregorn, rentra de la capitale, où père l'avait envoyé pour entretenir les relations de la famille. Nous fêtèrent son retour toute une nuit, et son épouse Licka reste tout le temps auprès de lui depuis son retour. Je souris à la pensée de cette fête.

 

 -Trent arrête de rêvasser. Qu'est ce que je viens dire ?

 

La voix de Denna me ramena à l'instant présent et je lui répondit, un sourire aux lèvres, tout en me rasseyant convenablement sur ma chaise :

 

 -Quelque chose de très intéressant comme d'habitude je suppose.

 

 Ma réponse fit soupirer Denna, qui répéta donc ce que je n'avais pas entendu.

 

 -Je te demandait si notre demeure, le château du Détroit, se trouvait bien à l'est de la capitale Arilione ?

 

 -Nos ancêtres ont vraiment manqué d'originalité. Donner à la capitale le même nom que le royaume... Et pour répondre à ta question ma chère, oui nous somme à l'est d'Arilione.

 

 -Par quelle villes ton frère à dû passer pour rentrer ?

 

 -Plusieurs, notre région est la plus éloignée de la côte. D'abord il est passé par le château des Andersen, ensuite celui des Hamlet, puis par la ville de Brives et de nombreux château, trois villes entre ceux-ci. Tu sais que je les connais, pourquoi tu me demandes cela ?

 

 -Parce que la prochaine fois, c'est toi que ton père enverra. Il sera dommage que tu te perde. Rétorqua Denna en souriant.

 

 -La route risque d'être dangereuse! On peut donc passer aux exercices de combat! Dis-je en me levant pour mettre un terme à ce cours ennuyant. Denna, assise derrière son bureau et les yeux plongés dans un livre, agita la main et je fut projeté sur ma chaise. Elle ferma son livre en un claquement puis me dit :

 

 -Je ne vais pas t'apprendre à attaquer aujourd'hui juste à te défendre. Au moins comme ça, j'aurais moins de facilité à te clouer sur une vulgaire chaise. Pour ce faire, tu vas concentrer une grosse quantité d'air autour de toi, elle agira comme un bouclier arrêtant les projectile lancé contre toi ainsi que les sorts que pourrait t'envoyer un magicien d'un niveau aussi faible que toi. Je te montre.

 

 Elle se leva et ouvrit les paumes de ses mains. Une légère brise agita mes cheveux blond et ceux de Denna s'élevèrent vers les plafond.

 

 -Je suis censé voir quelque chose ?

 

 -Lance moi ta chaise. Répondit-elle en me fixant de ses yeux bleus.

 

 Sceptique, je pris ma chaise et la lançais sans conviction sur elle. A plus ou moins un mètre de mon professeur, la chaise revint brusquement sur moi, me projetant au sol, ce qui fit rire Denna. Je me relevais en envoyant valser la cause de ma chute et Denna me fit signe d'essayer. «Ferme les yeux » me dit-elle ce que je fis, j'ouvris mes paumes comme elle l'avait fait et entendit sa voix me murmurer «appelle l'air, fait le venir auprès de toi » Plus facile à dire qu'a faire. Je commandais l'air de venir à moi et la porte s'ouvrit sous une brusque bourrasque de vent et les papiers sur le bureau de Denna s'envolèrent.

 

 -Stop Trent ! Tu dois contrôler ton élément, pas le laissé en liberté autour de toi.

 

 Je fermais les poings et tout les papiers tombèrent au sol. J'allais m'excuser lorsqu'une voix parla avant moi.

 

 -Quel est ce raffut ? Dit Teregorn en entrant dans la pièce, Licka a son bras.

 

 Je me retournais et levais les yeux vers mon frère. Il était grand et avait des cheveux châtains mi-long et la jeune femme à son bras, plus petite avait de long cheveux noir et des yeux bruns.

 

 -Salut Tere, Lika ! Lançais je

 

 -Seigneur Faelth. Que nous vaut l'honneur de votre visite ?Dit Denna en s'inclinant.

 

 -Lika et moi voulions voir mon petit frère à l’œuvre. Mais vu le désordre, nous avons raté quelque chose !

 

 Je m'approchais et répondit :

 

 -J'apprends à bloquer tes grands coups d'épée pour pouvoir te mettre une raclée !

 

 Teregorn sourit «J'ai hâte de voir ça ! Même si je préférerais me battre à l'épée avec mon frère et non contre des sorts. »

 

 -Tu sais que tu me tuerais,haha ! Et comment va ma très chère belle sœur ?

 

 -Très bien depuis que Teregorn est rentré ! Et toi Trent, toujours pas décidé à te caser ? Licka haussa les sourcil. Je te verrais bien avec Denna !

 

 L'intéressée toussota tandis que je m'exclamais :

 

 -Moi et...elle ? Tere, faudrait vraiment que tu vérifies l'état mentale de ta compagne !

 

 La seul réponse que j’eus fût le rire de mon frère et de son épouse tandis que Denna et moi échangeait un regard dégoûté. Je soufflais sur une mèche blonde qui me tombait dans les yeux et me dirigeais vers le sortie.

 

 -Où vas-tu ? Demanda Denna.

 

 -A la recherche de jolies filles. Arguais-je en lui tirant la langue, comme à mon habitude. Je passais à côté de Teregorn et de Licka en leur faisant un signe de la main et me dirigeais vers le parc en souriant, pensant aux jolies dames qui s'y trouvaient.

 

3.2. Une dure révélation.

Le lendemain, je me trouvais au centre du terrain d'entraînement, dans la caserne du château. J'allais devoir apprendre à dévier une flèche. Les technique d'apprentissage de Denna ne me plaisaient pas du tout. Elle avait demandé à Elfrind, le second et meilleur ami de Teregorn, de saisir un arc et de me tirer dessus. Il se retrouva donc devant moi, près à me tuer même si une lueur d'inquiétude planait dans ses yeux, tout comme dans ceux de mon frère qui était venus m'observer. Père quant à lui avait plus l'air pensif qu'inquiet.

 

-Elfrind, dit Denna, cesse de trembler et tire. Si il a compris ce que lui ai expliqué, il arrivera à arrêter ton trait.

 

Je fixais mon adversaire dans les yeux. Celui-ci pris une longue inspiration et décocha. Je ne m'attendais pas à ce que le projectile se rapproche si vite de moi. Je tendis précipitamment les mains et enveloppais le flèche dans une masse d'air, l’immobilisant à quelques centimètre des mes doigt tendus. Je soupirais profondément en laissant retomber le bout de bois qui avait failli me tuer. Les soldats présent dans la salle applaudirent bruyamment et je vis les épaules de Teregorn se détendre. Je me tournai vers Denna un large sourire au x lèvres.

 

-Je plutôt doué non?

 

-Ce n'était que l'échauffement Trent. Soldats !

 

Tous les hommes qui étaient dans la pièce se levèrent, équipés d'un arc eux aussi. Père s'avança :

 

-Mademoiselle Denna, je ne veux pas que mon fils cadet ressemble à un hérisson d'ici quelque minutes.

 

-J'adore la comparaison père. Dis-je en levant les yeux aux ciel.

 

-Ne vous en fait pas Seigneur, il s'en tirera très bien. Soldats, armez-vous arc !

 

Ils s'exécutèrent et pointèrent leur armes sur moi. Aie aie aie...

 

-Tirez ! Rugit la voix de ma préceptrice.

 

Les flèches s'envolèrent. Je tendis les paumes de mes mains vers le bas. Mes cheveux s'élevèrent au dessus de mon crâne et une bulle invisible d'air se forma autour de moi. Les projectiles se fracassèrent dessus et tombèrent au sol. Une dizaine de yeux éberlué se posèrent sur moi et je leur offris mon plus grand sourire.

 

-Pas de quoi s'inquiéter !

 

Teregorn traversa le terrain d'entraînement et me souleva du sol.

 

-Haha ! Avec toi dans nos rang nous pourrons enfin renvoyer une bonne fois pour toutes les centaures se cacher dans leur montagne. J'ai d'ailleurs appris qu'ils y avaient beaucoup d'activité dans la forêt aux abords de notre frontière. Il est temps de leur montrer notre puissance !

 

Mes pouvoirs l'avaient vraiment impressionné. Il avait toujours eu envie d'envahir les terres que les centaures nous avaient prises, mais il n'avait jamais eu l'air aussi motivé.

 

-Je t'ai déjà dis que je voulais pas de guerre ouverte contre eux. On ne sait pas combien d'entre eux se terre dans ces forêts et vous ne serez pas vous déplacer à l'intérieur, n'ayant aucune carte au delà de la frontière, vu que personne ne s'y est aventuré.

 

-Il y a une personne qui l'a fait. Intervint Denna.

 

-Ne me parlez pas de ce vieux fou d'Adrian mage !

 

A la prononciation de ce nom, père était devenu cramoisi.

 

-Adrian ? Vous ne parlez quand même pas d'oncle Adiran ? Demandais-je éberlué. Il est censé être mort !

 

-Il c'est juste exilé de la cour après une dispute avec votre père, qui ne voulait rien faire contre les centaures...commença Denna.

-Je ne vous permet pas ! L’interrompit père. Au prochain mot de votre part, je vous met aux arrêts !

 

Denna n'ayant pas froid aux yeux continua :

 

-Alors, il a traversé la frontière et on ne la plus revu pendant des années. Il y a peu, j'ai appris qu'il vivait en ermite dans une cabane près du village de Détroit, lorsqu'il a contacté le conseil royal en certifiant savoir pourquoi le Seigneur Faelth n'entrait pas en guerre contre les centaures alors qu'ils se faisaient de plus en plus présent. On m'as donc envoyé enquêter et faire en sorte que vous entriez enfin en guerre. Or, quand je me suis rendu chez Adrian, sa cabane était vide. Étrange non ?

 

J'étais abasourdi. Mon apprentissage n'était donc qu'un prétexte pour enquêter sur ma famille.

 

-Est-ce une accusation ?! Rugit père.

 

-Juste une supposition. Je pense que vous avez un accord avec les centaures, qui vous empêche de les attaquer.

 

Je vis qu'il posa sa main sur la pommeau de son épée. Il se sentait menacé.

 

-Soldats saisissez vous d'elle !

 

Ils avancèrent vers Denna mais je me plaçais devant elle, sentant la colère monter en moi, les suppositions de Denna étaient forts plausibles et les réactions de père forts douteuses. Nous n'avions jamais été en bon terme, ce qui me rendait la tâche plus facile. Teregorn lui était vraiment bouleversé, ne sachant qui croire. Denna fut surprise de me voir la défendre, ce qui me fit sourire. Ce qui n'était pas de tout le cas de père.

 

-Espèce de bâtard, tu trahis la famille en défendant cette mage !

 

-Et toi tu trahis ton peuple et la couronne en pactisant avec des monstres. Des larmes me venaient aux yeux mais refusaient de couler.

 

Fou de rage, il dégaina son épée et s'approcha de moi.

 

-Quand j'ai appris que tu était né avec des pouvoirs, je savais que tu me déshonorerais. Tu es le seul Faelth à ne pas savoir manier une épée et tu es le premier à trahir notre lignée !

 

-Ne parle pas d'honneur. Ne parle pas de ce que tu ne possèdes pas.

 

Il hurla de rage et abattit son épée dans ma direction. Je ne me défendrais pas. En me tuant, il se condamnerais tout seul. La vie me resta donc seulement grâce à la rapidité légendaire de Teregorn. Il para le coup de Père, le visage inondé de larmes

 

-Je ne croyais pas la mage Père, sanglota -s’il, mais si tu es capable de tuer l'un de tes fils, tu es capables de beaucoup d'autre choses.

 

-Alors toi aussi, tu me trahis... soldats saisissez vous de ces trois traîtres !

 

Aucun des hommes présent ne bouga. Leur loyauté, c'est Teregorn qui la possédait.

 

-Je vis avec ses hommes père, c'est à moi qu'ils obéissent maintenant. Emmenez le "Seigneur" Faelth au cachot soldats. L'air perdu, ils désarmèrent leur Seigneur et l'emmenèrent malgré ces vociférations et les coups qu'il essayait de donner. Teregorn lâcha son arme et tomba à genou et fut secoué de tremblement. Je me rapprochais et posait ma main sur son épaule. Mes larmes s'étaient enfin décidée à couler.

 

 

 

 

 

 

 

 

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